En 1975, le tout jeune journal Libération voit naître dans ses colonnes une bien étrange rubrique. Sous la plume d’un certain Jules VAN, elle entend proposer à ses lecteur·trice·s de vivre plus intensément. L’acronyme VAN, qui signifie Vrai Art Nouveau, sert d’intitulé à une collection imprimée d’actes potentiels ou avérés de sabotage, aimablement proposés par des contributeur·trice·s anonymes et orchestrée par un duo d’activistes formé d’un journaliste – Frédéric Joignot – et d’un artiste, Julien Blaine. Comme l’écrit Pierre Viansson-Ponté dans le Monde du 26 janvier 1975, “ces recettes, cet art nouveau, faut-il y voir simplement des réponses dérisoires et parfois absurdes opposées à une société que l’on juge absurde elle-même et parfois malfaisante, ou sont-ils les signes plus graves, les symptômes d’un mal plus profond ?”. La question mérite, aujourd’hui encore, d’être posée.
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