Expérimentations, infiltrations et œuvres-outils, dialogue avec Marie Reinert
Entretien par Éric Mangion et Luc Clément
Depuis ses premières performances dans l’espace public, l’artiste française Marie Reinert n’a cessé de concevoir sa pratique artistique dans un engagement total, assumant quoi qu’il arrive sa part de risque psychologique ou physique. Son art est fait d’expérimentations constantes, le plus souvent réalisées au prix d’infiltrations dans des sociétés humaines qui lui sont rigoureusement étrangères, qu’il s’agisse d’entreprises ou de pays. Son statut d’artiste, elle le revendique pour traverser ces territoires et, par déplacement, tours de passe-passe ou détournements de fonction, livrer un portrait du monde où l’économie, l’écologie et le féminisme apparaissent, parfois en filigrane, dans ses œuvres qu’elle qualifie elle-même d’outils et qui naissent de ses expériences sans limite. Un dialogue en forme de panorama exclusif pour Switch (on Paper).
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Couverture : Marie Reinert, César a fermé la paupière, installation dans les usines Fagor, Biennale de Lyon, 2019/2020