Décembre 2021
Décembre 2021
Ce premier numéro inaugure la nouvelle formule mensuelle de Switch (on Paper), la revue en ligne qui, chaque semaine depuis son lancement il y a 3 ans, documente la marche du monde et les grands mouvements de société à travers le prisme de l’art contemporain. Pourquoi changer de périodicité aujourd’hui ? Dès sa naissance, notre plateforme éditoriale a adopté la philosophie du slow journalism. Des articles fouillés, sourcés, vérifiés, un long dialogue avec nos auteurs et autrices, une multiplicité de nouvelles signatures et de sujet inexplorés. Un processus éditorial au long cours qui a choisi d’emblée de prendre ses distances avec l’actualité brûlante pour mieux l’éclairer, avec investigation, recul et réflexion. Ce temps pour écrire se veut surtout un temps pour lire et pour penser. Aussi nous a-t-il paru naturel de faire évoluer notre périodicité. Désormais, chaque mois, vous aurez rendez-vous avec un contenu plus dense, plus développé, notamment à travers des lectures « satellites » qui complètent et étendent notre ligne éditoriale. Un mois de lecture, ponctué au fil du temps de hors séries thématiques, qui poursuivent notre travail d’exploration des œuvres et artistes qui refont le monde, de l’art quand il fait société.
Redécouverte des Arts Incohérents. Quand la légende devient réalité.
Conversation avec Denys Riout
L’affaire est désormais connue. Un jour de 2018, le galeriste Johann Naldi répond à l’invitation de particuliers en région parisienne. Sa mission : expertiser le contenu d’une malle dont le peu de qualité apparente n’intéresse guère ses propriétaires mais ne trompe pas ce fin connaisseur de l’art du XIXe siècle. Même s’il est habitué aux toiles de grands maîtres, une date et une adresse portées au dos d’une toile lui suffisent à reconnaître dans ce monochrome noir encadré d’une simple baguette de bois le légendaire Combat de nègres pendant la nuit de Paul Bilhaud.
Béatrice Balcou. Donner de l’importance à l’art, lui donner du temps
Si l’on devait décrire le travail de Béatrice Balcou en quelques mots, on pourrait dire qu’elle intervient généralement autour d’œuvres déjà existantes, réfléchissant à leur place dans le monde : comment on les contemple, comment on en prend soin, comment elles se dégradent. Imaginant pour elles des manipulations, des modalités de regard très éloignées des expériences contemporaines de découverte des œuvres, l’artiste n’hésite pas à créer de nouvelles pièces, qui viendraient remplacer les premières, trop fragiles (les œuvres placebos), ou encore les assister (les pièces assistantes). Ce lien très corporel et intime aux œuvres m’a conduite à imaginer un entretien orienté principalement autour des questions liées au soin, qui parcourent le travail de Béatrice Balcou depuis des années.
Florence Jung. Un doute suffit.
Avec cet entretien entre la critique d’art Camille Paulhan et l’artiste Florence Jung, Switch (on Paper) poursuit ses investigations sur la disparition ou l’effacement de l’art. À l’exception près qu’ici, Florence Jung n’a pas exactement décidé de disparaître mais plutôt de ne jamais apparaître, préférant la rumeur, les photos volées et « la possibilité de n’avoir rien vu, rien entendu ».
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