Art technologique
Essai
par Robert Pincus-Witten
Cet article est paru en mai 1972 dans la revue Artforum, alors au faîte de son engagement critique. Son auteur est Robert Pincus-Witten, critique d’art et célèbre historien, qui deviendra l’année suivante le rédacteur en chef de la revue. A l’occasion de l’exposition Three new pieces à la galerie Sonnabend, il évoque avec beaucoup de finesse le rapport distant que Jean Dupuy entretenait avec l’art technologique : « c’est l’univers imaginaire de l’œuvre qui intrigue, et non pas ses moyens ».
Expositions collectives
Essai
par Laurie Anderson
Cet article a été publié en septembre 1973 dans la revue américaine Artforum, alors au sommet de sa maîtrise éditoriale. Son auteur est la jeune et bientôt célèbre Laurie Anderson, également critique d’art, qui participera elle aussi à des évènements collectifs organisés par Jean Dupuy. Laurie Anderson décrit ici la première exposition collective organisée par ce dernier dans son loft, exposition expérimentale in situ, en retrait des circuits commerciaux.
Expositions collectives
Essai
par Alan Moore
Cet article écrit par Alan Moore a été publié en octobre 1974 dans la revue américaine Artforum, alors au sommet de ses réflexions critiques. Il évoque About 405 East 13th Street #2, la seconde exposition collective organisée par Jean Dupuy dans son loft à New York quelques mois plus tôt. L’auteur insiste sur les méthodes de travail de l’artiste, « bricoleur qui s’occupe de problèmes apparemment pratiques qui n’aboutissent pas à une solution pratique, mais à l’art. »
Performances collectives
Essai
par Edit DeAk
Cet article paru dans Art-Rite en 1975 est écrit par Edit DeAk, critique d’art, éditrice et créatrice de la légendaire librairie Printed Matter, Inc. Elle évoque ici la soirée Soup & Tart organisée à The Kitchen, à New York, le 30 novembre 1974. À l’invitation de Jean Dupuy, une quarantaine d’artistes produisent des performances courtes, au cours d’un repas qu’il a cuisiné, servi à toutes les personnes présentes. « L’art peut-il être aussi désinvolte, aussi agréable, tout en restant respectable ? »
Art technologique
Essai
par Thomas Lawson
Cet article est paru en juillet/août 1978 dans Art in America. Il est écrit par le tout jeune critique d’art Thomas Lawson qui, plus tard, aura une carrière d’envergure internationale. A l’occasion d’une exposition à New York à la galerie Marian Goodman, elle aussi débutante, il établit un lien entre les performances et les objets créés par Jean Dupuy, d’apparence modeste et impliquant une proximité physique avec les corps des visiteur.euse.s.
Performances collectives
Essai
par Arnaud Labelle-Rojoux
Ce texte écrit par Arnaud Labelle-Rojoux a été publié pour la première fois en 1988 dans l’ouvrage « L’acte pour l’art », aux éditions Les Éditeurs Évidant, puis republié en 2004 dans une version augmentée chez Al Dante. Il évoque les grandes performances collectives organisées par Jean Dupuy à New York dans les années 1970 et au début des années 1980, avec une somme d’actions et d’artistes/ami.e.s/complices qui constitue un état des lieux impressionnant de la scène artistique de l’époque, dans toute sa diversité.
Expositions collectives
Entretien
par Arnaud Labelle-Rojoux et Patricia Brignone
À partir du début des années 1980, Jean Dupuy opéra un énième renouvellement de sa pratique artistique en s’attachant à la production de textes anagrammatiques et au développement d’un système d’écriture reposant sur cette contrainte littéraire, lui permettant une mise en forme picturale. Ce fut probablement là son activité principale durant les décennies qui suivirent, en parallèle, malgré tout, de la production d’une grande quantité d’objets, convoquant souvent le langage et ayant notamment recours à des systèmes optiques, des moteurs, des miroirs, des cailloux, des objets trouvés / augmentés / fabriqués / bricolés, divers et variés. Quelques réminiscences de son activité d’organisateurs de projets collectifs, durant la décennie 1970 et le début des années 1980 – essentiellement à New York mais également en France -, survinrent néanmoins après son retour en France en 1984. Ce fut le cas de l’exposition qui eut lieu à la galerie J. & J. Donguy, à Paris, fin 1993 début 1994, sous le titre aux accents rétrospectifs plein d’autodérision : « Qu’est-ce que j’ai fabriqué ? Qu’est-ce que je n’ai pas fabriqué ! » Cette proposition de Jean Dupuy consistait à inviter des artistes à exposer dans des caisses (cageots). Elle bénéficia d’un relais médiatique, sous la forme d’un article de Patricia Brignone, publié dans artpress, faisant figure d’exception dans le contexte de cette époque. Patricia Brignone et Arnaud Labelle-Rojoux, qui en fut l’un des participants, s’entretiennent ici au sujet de cette exposition et du processus de création chez Jean Dupuy.
Anagrammes
Essai
par Christian Xatrec
Dans ce texte écrit par Christian Xatrec à New York en avril 2008, le propos n’est pas de rentrer dans le détail des œuvres de Jean Dupuy, ni d’évoquer les différentes périodes qui jalonnent son parcours, mais simplement de mettre en évidence le système anagrammatique qu’il a pris le temps de développer depuis 1981, et qui s’impose en fin de compte comme le ciment de son œuvre.
Anagrammes
Essai
par Alexandre Gérard
Cet extrait est le premier tiers d’un texte écrit, dans le courant du mois de mars 2021 à propos de l’œuvre de Jean Dupuy. Le présent passage traite, comme son titre l’indique, des œuvres anagrammatiques de l’artiste en relatant la découverte et l’interprétation, plus ou moins aisée au départ, qu’en fit son auteur, Alexandre Gérard.
Portrait de l’artiste
Entretien
par Éric Mangion
Au fil d’une discussion menée en 2008 avec Éric Mangion à l’occasion de la publication, la même année de l’ouvrage monographique « À la bonne heure ! », Jean Dupuy revient sur les grandes étapes de sa vie artistique qui, depuis les années 1950, n’a cessé de rebondir sans jamais s’épuiser. On passe de l’abstraction lyrique à une peinture usant d’un procédé mécanique, puis à l’art technologique, à la performance, à l’engagement politique, à l’écriture d’anagrammes, aux arts sonores, à la vidéo ou à des petites sculptures composées d’objets récupérés tels des galets. On y croise aussi des belles rencontres, des amitiés fortes et inaltérées.
Son
Essai
par Éric Mangion
Entre l’influence des procédés d’écriture homophonique de Raymond Roussel, la découverte des musiques contemporaines dans les années 1950 et son désir permanent d’expérimentation, Jean Dupuy a produit une œuvre sonore riche et foisonnante. Et pourtant, il n’a jamais appris à jouer d’un quelconque instrument ni maîtrisé les techniques électroniques des musiciens de son temps.