Démantelée à l’automne 2016, la « jungle » de Calais et, subséquemment, les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO) qui essaiment alors partout en France, occupent l’essentiel de l’espace médiatique. Du sommet de l’Etat aux animateurs et réseaux d’aide sur le terrain, un seul sujet : les réfugiés. Collectant petites phrases, déclarations ou fragments de textes officiels, Nathalie Quintane réunit la matière d’un livre choc au titre grinçant : Les enfants vont bien. Page après page, on y lit le drame d’une humanité qui se noie… Pour l’éclairer, Switch (on Paper) publie un entretien exclusif avec Nathalie Quintane réalisé en janvier 2020, précédé d’un texte de Marie Fouquet, publié dans la revue En attendant Nadeau le 9 décembre 2019.
Actions visant à montrer un visage faussement exemplaire d’une personne ou d’une entreprise pour le respect de l’environnement ou des minorités sexuelles.
Tous des assassins français.
Macbeth de William Shakespeare (1605).
« Du cœur, bien sûr, mais du cœur intelligent. » « Il ne peut pas y avoir d’humanité s’il n’y a pas de fermeté. » « Je ne vous fais pas un dessin. » « Je propose que tout étranger entré irrégulièrement en France n’ait plus jamais la possibilité d’être régularisé. » « Nous vous supplions beaucoup de bien vouloir réexaminer. » « Il ne va pas y avoir d’émeutes. Il y aura un renforcement de la surveillance du territoire et un gardiennage la nuit et les week-ends. » « In a tunnel there is nowhere to escape »…
L’ensemble forme un texte de poésie, très visuel, avec un soin particulier donné à l’économie de la page, traitée comme une partition, de ce qui pourrait presque devenir un livre-objet. Au travers de ces phrases parfois coupées et suspendues au vide du reste de la page, des voix aux différentes tonalités se font écho, s’opposent, paraissent ne pas avoir de rapport ou, au contraire, se répondent directement. Toutes sont relatives aux conditions et aux traitements des réfugiés aujourd’hui en France.
À la première lecture, le déroulement de paroles forme une cacophonie et amène à s’interroger : qui parle, face à qui ? Qui défend quoi, pour quelles raisons ? Quel contexte ? Et c’est aussi l’espace vide, ce blanc, ce silence qui entoure chacune de ces voix qui crée un trouble, un sentiment de rupture.
D’emblée, Nathalie Quintane introduit en quelques lignes la raison, la forme et le contexte de son ouvrage : c’est un « livre de montage » qui montre la violence faite aux réfugiés en France au début du XXIe siècle. Une violence qui, précise-t-elle, ne saurait être suffisamment traduite par le « parti pris narratif » qu’elle avait employé dans son précédent livre, Un œil en moins (P.O.L.), dans lequel elle évoquait déjà, au cœur des mouvements violemment réprimés qui agitaient la France en 2016 autour de la loi travail, les conditions de vie et d’accueil des réfugiés.
« En vérité, écrivait-elle, il faut sans cesse que je lutte contre la mémoire de ce que je n’ai pas vécu, sans cesse que je retienne les rapports qui viennent quand j’entends gestion des migrants et coups de bâton, torture à l’électricité et camp de rétention. Il faut sans cesse diviser la mémoire quand la continuité narrative s’impose à nouveau par le retour de l’Histoire qui n’est jamais partie. Après la – somme toute – brève suspension où l’on déclara que tout est fiction. » « Diviser la mémoire », c’est aussi faire rappel des différentes forces qui sont en jeu dans l’histoire en train de se faire.
De 2014 à 2017, l’écrivaine a recueilli ces paroles, qu’elle a ensuite retranscrites à partir de cinq différents types de sources. « Le cynisme et l’opportunisme sans frein des hommes politiques » sont placés en haut de page, avec une police au grand corps gras. Tout en bas, il y a l’expression des réseaux d’aide, souvent découragés et fatigués, en petit corps, pattes de mouche. Entre les deux : « L’apparente neutralité des lois », la « gestion administrative à la fois débonnaire et implacablement bureaucratique et dirigiste des centres d’accueil » et « la routine éditoriale » de la presse.
Ces « fragments et phrases choisis, coupés, structurés » sont des archives du réel, mais ne sont pas sourcés dans le détail (noms des médias, des centres d’accueil, des hommes politiques, des lieux ou dates). Isolées les unes des autres sur chaque page, elles tracent pourtant les contours d’une intrigue et d’une mémoire ravivée, celle d’un présent qui s’installe durablement dans la violence et la banalisation de situations tragiques que vivent les exilés.
« Les nouvelles mesures de demande d’asile sont complexes (on n’interdit pas dans notre pays, on rend les choses inaccessibles). » « Nous allons accorder aux policiers et aux gendarmes qui sont dans le Calais une prime exceptionnelle de résultats. » « D’autre part, je vous demanderais de rester discret quant aux TS [tentatives de suicide – ndlr]. »
Ainsi l’auteur n’est certes pas celui qui écrit, qui « invente » et compose les phrases, mais il est, le temps d’une pièce, le chef d’orchestre de paroles qui envahissent plus ou moins intensément les discours quotidiens, à tel point qu’ils sont dépersonnalisés. En rupture avec le récit et la position d’auteur qui traduit d’une seule voix ce qu’il perçoit et réfléchit à travers ses lunettes d’écrivain, Nathalie Quintane ne s’éloigne pas pour autant d’une démarche très littéraire, puisqu’elle adopte l’art de la retranscription et de la recomposition avec une technique initiée par le poète objectiviste Charles Reznikoff, qu’elle cite et remercie en même temps que Jacques-Henri Michot et Heimrad Bäker.
Avec Testimony ou Holocaust, Reznikoff faisait état d’archives de tribunaux de la fin du XXe siècle, dont il sélectionnait les témoignages et qu’il rassemblait selon une composition précise, afin de « créer un état d’âme ». « Il y a une analogie entre le témoignage du tribunal et le témoignage du poète », écrivait-t-il à propos dans Europe (1977), repris dans Holocauste (éd. Prétexte).
Jacques-Henri Michot, sur un mode semblable, a réuni dans ABC de la barbarie (Al Dante) des coupures de presse, mettant en avant l’absurdité de certaines déclarations médiatiques et les lieux communs du langage journalistique.
Outre la dimension esthétique du rapport entre texte et image qu’on retrouve chez Reznikoff comme chez Quintane, il y a un acte politique très fort dans le fait de faire entendre ces voix devenues des personnages in medias res de l’histoire, dans leur ton d’origine. Elles flottent dans les pages et laissent souvent en colère, une colère qui passe à la tourne, une parole plus neutre lui succédant et un sentiment similaire l’accompagnant ; parfois, cela double la colère, la pensée divague, elle s’habitue.
Aujourd’hui, les conditions des réfugiés sont de plus en plus difficiles et l’élaboration de campements de fortune, les violentes expulsions, la traque aux sans-papiers ou de ceux qui les aident – souvent tenus pour coupables de solidarité par la justice – ne donnent évidemment pas lieu à leur amélioration, bien au contraire.
Les enfants vont bien, titre doucement ironique, rappelle à quel point l’on s’accommode, d’une manière ou d’une autre, des discours insoutenables de violence et d’injustice. À quel point l’on admet l’absurdité de situations tragiques en acceptant de laisser proférer des paroles qui entraînent doucement vers la haine et l’exclusion, bien loin des orientations humanistes tristement suspendues aux décorations empoussiérées de la République française.
« Faut pas abuser de notre confiance. » « Ce qui monte, c’est l’exaspération des braves gens, de ces gens bien élevés qui n’en peuvent plus. » « Effrayés par le bruit, six migrants ont pris la fuite et sont tombés dans une buse d’évacuation d’eaux pluviales, située quelques mètres plus bas. » « Un bras de fer ne serait pas la meilleure solution, mais. » « Un homme brûlait. »
La dernière phrase du livre, qui aurait pu être prononcée par Nathalie Quintane elle-même, rappelle la performativité du langage, comme une mise en garde adressée à chacun.e : « À nous de parler et d’écrire autrement. »
Entretien avec Nathalie Quintane
PAR SWITCH (ON PAPER)
Switch (on Paper) : Le livre est composé de phrases extraites d’articles de presse, de discours politiques, de déclarations et de toute autre forme de littérature publique sur l’accueil des migrants en France. Cette collecte semble avoir débuté à l’automne 2016 suite à la fermeture de la Jungle de Calais.
Nathalie Quintane : La collecte a débuté bien plus tard… C’est la conjonction de plusieurs facteurs qui a fini par me donner l’énergie et les idées pour démarrer ce livre : des événements, en effet (la fermeture de Calais, l’ouverture du Centre d’Accueil et d’Orientation pas loin de chez moi, une très brève expérience de bénévolat dans ce même CAO…) ; le livre précédent (Un œil en moins, P.O.L.), récit où passent à un moment des réfugiés ; et enfin la lecture de Transcription, de Heimrad Bäcker, qui a été déterminante — j’ai rarement été aussi bouleversée par un ouvrage qui n’est composé que de fragments issus d’archives…
Switch (on Paper) : Vous êtes une écrivaine engagée, avec des convictions fortes. Nous l’avons souvent ressenti dans la lecture de vos textes, notamment dans Que faire des classes moyennes ? (2010, P.O.L.). Mais avec Les enfants vont bien, vous ne contournez pas le sujet politique, vous l’affrontez directement, sans aucun artifice littéraire ou presque. Il semble que ce soit le mouvement Nuit Debout qui ait motivé cette évolution.
Nathalie Quintane : J’ai encore et toujours du mal avec le mot « engagé(e) »… Pour moi, l’engagé(e), c’est Louis Aragon, le compagnon de route d’un parti, d’une cause déjà constituée, une cause entendue. J’ai été prudemment approchée par la France Insoumise, ces dernières années. Je n’ai pas de problème particulier avec ce parti, mais je ne vois tout simplement pas dans ce que j’écris ce qui motive le fait qu’ils m’approchent (eux ou d’autres). Je sais bien de quel côté de la barrière ou de la barricade je suis — c’est de naissance —, mais je n’écris jamais des choses que je connais déjà… A quoi bon écrire, d’ailleurs, si vous savez déjà ce que vous avez à dire… quel ennui ! Jean-Luc Godard a dit : il ne faut pas faire des films politiques, il faut faire des films politiquement ! C’est sans doute aussi pour ça que les Nuits debout m’ont marquée… On se parlait enfin, sans soutenir a priori telle ou telle tendance… Que mes livres soient plus critiques, plus accablants parfois (Que faire des classes moyennes ?), ça vient en partie du fait que je suis de plus en plus souvent accablée, comme tout le monde ou presque. Accablée par quoi ? Mais les bras m’en tombent tous les jours, du niveau de crétinerie atteint spécialement par celles et ceux qui ont du pouvoir — il paraît qu’ils savent ce qu’ils font ; et alors ? La parfaite maîtrise n’empêche pas la parfaite bêtise. Le dernier livre de Grégoire Chamayou, La société ingouvernable (La Fabrique), qui traite du néo-libéralisme et de ses positions « théoriques », est d’ailleurs assez édifiant : au fond, il résume sa « stratégie » à un choix : soit tu washes1 (greenwashing, pinkwashing, etc), soit tu tapes (ou les deux).
Concernant Les enfants vont bien… je dirais que c’est le livre le plus poétique que j’aie écrit à ce jour… Les enfants vont bien, ce n’est qu’un procédé poétique, d’une certaine manière : la retranscription (et je ne cite en référence que des poètes). Dans une lettre, Christian Prigent voit ce livre comme une fin de non-recevoir à la littérature… J’avoue que je ne me suis pas posé la question… Ce qui m’intéressait, c’était ces phrases ordinaires et néanmoins terribles.
Switch (on Paper) : Le journaliste Christophe Kantcheff a écrit au mois de décembre 2019 dans le journal Politis que ce livre révélait une « inhumanité assumée » ou « la face honteuse du langage ». Certaines phrases sont en effet terribles, telle : « Il avait 28 ans, il était gambien ». Mais ce qui ressort de l’ensemble du livre à nos yeux, c’est un sentiment de noyade généralisé où se mêlent l’impuissance, l’absurdité, le paternalisme et le cynisme. Plus qu’une inhumanité, nous avons face à nous une humanité qui cherche à exister mais qui n’y arrive pas. Ce grand ratage est assez bouleversant en fait.
Nathalie Quintane : Je ne dirais pas mieux… Les guerres du XXe siècle, les camps, Hiroshima… On aurait pu croire qu’on était définitivement vacciné de la tentation de penser que l’humanité est forcément humaine puisque c’est dans le mot. Mais nous ne croyons pas à ce que nous savons, c’est la difficulté. Nous ne cessons de protester de ce que nous sommes humains (plus que Michel Fourniret, plus que Guy Georges, plus que Jean-Claude Romand2, etc) ; en effet, il en faut, et il va en falloir, des criminels, pour oublier le fond de la Méditerranée, ce tapis de cadavres de gamins embarqués sur des bateaux gonflables juste après avoir été violés ou réduits en esclavage avec l’appui financier de l’Europe… L’enfant-roi… cette blague… Quel enfant ? De quels rois ? Combien de bateaux pour essayer, conformément aux lois de la mer, d’en repêcher ? Un seul, à ce jour. Tout l’océan du grand Neptune ne suffira pas à laver ce sang de nos mains, comme dirait un célèbre brexiter3. Après, à crime énorme, refoulement proportionné…
Switch (on Paper) : Le titre est extrait du livre, une bulle rassurante au milieu de propos qui le sont beaucoup moins. Christophe Kantcheff, toujours lui, l’a interprété comme une « ironie mordante ». Est-ce vraiment le cas ?
Nathalie Quintane : C’est une anti-phrase, oui, Kantcheff a raison. Je pense souvent à ce texte de Jonathan Swift, la Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leurs parents… En gros, il propose aux parents de manger leurs enfants… Je ne suis pas très compassionnelle, en littérature…
Switch (on Paper) : Dans le communiqué de presse, il est dit que « tout le monde a quelque chose à dire sur les réfugiés. » Et pourtant, dans l’introduction du livre, vous dites qu’il n’est pas un « sac », parce que « tout le monde n’est pas à mettre dans le même sac ». Comment avez-vous réussi à distinguer les paroles ?
Nathalie Quintane : Je n’y suis pas arrivée seule ! Pierre le Pillouër m’a d’abord signalé le problème… L’amalgame possible… J’ai pensé à utiliser des polices typographiques différentes, mais ça rendait la lecture inconfortable, ça la ralentissait… Au fond, je voulais que ça se lise vite, et puis qu’au détour d’une phrase, d’une page, on se dise… Mince, est-ce que j’ai bien lu ce que j’ai lu ?… Vu ce que j’ai vu ?… Un ami, Nicolas Marquet, qui s’y connaît en mise en page, m’a suggéré de poser chaque phrase à un « niveau » différent de la page, pour matérialiser une forme de hiérarchie (tout en haut, les Présidents de la République et les ministres de l’Intérieur ; tout en bas, RESF (Réseau Education Sans Frontières) ; entre les deux, les lois, les bénévoles du CAO, la presse régionale). Finalement, avec Antonie Delebecque, qui s’occupe de la maquette chez P.O.L., on a décidé d’utiliser la même police mais avec des « styles » différents, et d’adopter la proposition de Nicolas. Un livre, c’est toujours le fruit d’un travail collectif.
Switch (on Paper) : Vous suggérez à vos lecteurs ou lectrices de « suivre une progression lacunaire, un chronologie trouée, commençant par l’ouverture d’un centre d’accueil en province ». Qu’est que cela signifie exactement ?
Nathalie Quintane : Qu’il y a un récit planqué ! Un début, avec l’ouverture du centre d’accueil, et une fin, pour ainsi dire, quand les réfugiés reçoivent leur Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) et qu’ils se retrouvent du jour au lendemain sans rien dans des hôtels pas loin de l’aéroport… Bien malgré eux, les bénévoles du CAO ont au fond assisté les autorités françaises, en « distrayant » les réfugiés qui attendent leurs papiers ou leur expulsion… Un réseau comme le Réseau Education Sans Frontières se fait moins d’illusions… RESF connaît sans doute mieux l’imbroglio administratif, l’enfer bureaucratique qui est le lot ordinaire des demandeurs d’asile. Il ne s’agit pas de faire le tri entre les « bons » bénévoles et les « mauvais » ! Simplement d’attirer l’attention sur le fait que dans ce domaine plus que dans d’autres, la lucidité est capitale. La fabrication de ce livre a été, d’abord pour moi, un exercice de lucidité.
Switch (on Paper) : Toujours dans l’introduction, vous écrivez que « le livre hérite d’une forme et de façons inventées ou utilisées par d’autres ; il me reste à les remercier et à les citer ». Vous nommez notamment Témoignage de Charles Reznikoff ou un ABC de la barbarie de Jacques-Henri Michot. Le premier est une fresque pour décrire l’entrée des États-Unis dans l’ère moderne au travers de la restitution minutieuse et la mise en forme de rapports d’audience de tribunaux amenés à juger aussi bien de conflits de voisinage ou de succession que d’accidents du travail ou de faits divers. Le second se présente comme un recensement des lieux communs qui ponctuent le langage journalistique comme autant de slogans affirmatifs, et qui finissent par infiltrer, à notre insu, le langage. C’est assez rare qu’un auteur affirme aussi clairement ses influences ou références. Mais aucun de ces auteurs que vous citez ne s’est confronté à une actualité brûlante et immédiate. Ils ont construit leurs ouvrages avec un certain recul, une distance donc. De votre côté cette absence de distance n’a-t-elle pas été difficile à gérer ?
Nathalie Quintane : C’était le risque ! Et ce qui m’a essentiellement motivée à faire ce livre — quel intérêt sinon de reprendre un procédé inventé par d’autres ? Mais le renouveau de la littérature « documentale » depuis le début des années 2000 (je pense en particulier aux livres de Christophe Hanna ou à ceux de Franck Leibovici) est également l’un des moteurs des Enfants… Leurs livres et leurs performances ont fait la preuve que ce type de recherche et d’écritures pouvaient réellement accroître l’efficacité poétique (en changeant accessoirement ce qu’on entend d’habitude par « poésie » ou « littérature »). Et ils s’attaquent à des problèmes tout à fait actuels : l’Argent ou encore l’un des premiers procès de la cour pénale internationale de La Haye… Mais ce sont des livres bien plus sophistiqués que Les enfants !…, qui se compose d’un simple déplacement de phrases — en somme, le fait de déplacer dans un livre de littérature des phrases ordinaires, ressassées, validées, et qu’on n’entend plus, permet de faire un focus sur ce qu’elles dissimulent en l’exposant.
Biographie
Je m’appelle Nathalie Quintane. Je n’ai pas changé de date de naissance. J’habite toujours au même endroit. Je suis peu nombreuse mais je suis décidée.
Ouvrages publiés chez P.O.L : Chaussure (1997), JeanneDarc (1998), Début (1999), Mortinsteinck (1999), Saint-Tropez – Une Américaine (2001), Les Quasi-Monténégrins (2003), Formage (2003), Antonia Bellivetti (2004), Cavale (2006), Grand ensemble (concernant une ancienne colonie) (2008), Tomates (2010), Crâne chaud (2012), Descente de médiums (2014), Que faire des classes moyennes (2016), Un œil en moins (2018), Les enfants vont bien (2019)
Couverture : Migrants évacués de leur campement illégal, Paris, Porte de la Chapelle en novembre 2019 © Louise Méresse / SIPA