Moins inspirée par le fameux less is more de l’architecte Mies Van der Rohe que par un mouvement de balancier bien connu du système capitaliste, qui alterne surconsommation outrageuse et quête de pureté rédemptrice, une tendance néo-minimaliste, d’origine principalement anglo-saxonne, a depuis de nombreux mois largement infusé nos médias, réseaux sociaux et nouvelles routines de vie contemporaines. Une tentation quasi-ascétique qui, si elle s’explique par le contexte anxiogène d’un monde qui semble courir à sa perte, se manifeste jusque dans la création artistique, s’inscrivant, non dans la filiation d’artistes tels que Donald Judd ou Carl Andre, mais dans une véritable fascination pour la secte puritaine des Shakers qui connaît là un bien ambigu retour en grâce.
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