Hanté par la destruction de masse et l’organisation industrielle de la mort dont la Seconde Guerre mondiale a été le théâtre, mais aussi par la tension de la guerre froide et les débuts de la course à l’armement nucléaire Gustav Metzger rédige en 1959 un premier manifeste pour un art « autodestructif ». Si l’artiste engage alors une réflexion et une expérimentation radicale sur l’obsolescence programmée des matériaux et sur le processus de déliquescence pouvant mener à leur disparition, il met immédiatement cette recherche en perspective avec la fascination morbide que la société occidentale éprouve pour la destruction et, dès 1960, avec les ravages sur la nature perpétrés par les hommes.
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