Dissidents, rebelles, séditieux, l’histoire de l’art ne manque pas de ces artistes pour qui la vie et l’art sont indissociables et qui s’ingénient à ne rien exposer des deux. Fabrice Gallis fait sien ce sens de la disparition. Ses interventions, touchant le plus souvent le simple domaine domestique, récusent toute dimension spectaculaire, excluent toute propension à l’archivage documentaire. Pour lui, l’objet d’art est par nature transitoire, de faible amplitude et ne peut « exister que dans la mémoire ». Cet entretien en est la preuve. Pourtant, son souhait d’imposer dans l’échange le collectif somme toute auquel Fabrice Gallis appartient met en lumière son véritable statut, celui d’artiste-passeur.
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