L’œuvre de Jean-Baptiste Ganne est assurément porteuse de messages politiques mais elle entend tourner fermement le dos aux idéologies. Les graffitis, issus des murs de la cité, envahissent les cimaises des salles d’exposition mais savent conserver leur charge rebelle. Le foulard d’une femme rom qui virevolte dans l’espace, la musique gitane qui lumineusement envahit les caves d’un château, les boucliers-livres artisanalement fabriqués sont les réponses appropriées aux discriminations et aux attaques d’un monde qui, décidément, n’en finit pas de vieillir.
Dans son ouvrage Malaise dans l’esthétique, Jacques Rancière, évoquant le rôle de l’artiste engagé, se risquait à en définir la pratique. L’art, dans cette perspective, devient ce « qui se propose de donner conscience des mécanismes de la domination pour changer le spectateur en acteur conscient de la transformation du monde1 ». Si, dans cet énoncé, l’objectif est…
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