L’ouvrage de Naomi Klein, Tout peut changer, paru en 2014, a eu entre autres mérites de parfaitement expliciter et analyser le rôle et l’impact des Premières Nations dans la lutte pour la préservation des territoires naturels contre l’avidité des grandes multinationales de l’extraction. Les pratiques artistiques autochtones sont-elles le reflet de cette situation qui confère un pouvoir inédit à ces populations minorées par la société canadienne ? Grâce aux standards artistiques et conceptuels établis à partir du précédent que constitue l’art écologique américain et grâce à la compréhension singulière du règne naturel dans la culture autochtone, l’analyse d’œuvres d’artistes canadiens permet d’envisager le renouvellement esthétique et politique de l’art écologique. Ce serait aussi une voie d’émancipation pour l’art autochtone souvent trop circonscrit à un circuit de diffusion et de discussion critiques.
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