En 2017, les artistes anglais Damien Hirst et allemand Till Roeskens se sont au même moment inspirés du passé et de la mémoire pour construire chacun un projet patrimonial fondé sur un récit. Mais si le premier a réalisé un blockbuster tout à la gloire de son producteur, en l’occurrence le collectionneur François Pinault, le second a su quant à lui reconstituer un monde aux antipodes de toute logique marchande, celui des chemins de bergers.
Sa propre vente aux enchères de toutes ses œuvres, en 2008, qui était une forme de test du marché.
Luc Boltanski et Arnaud Esquerre, Enrichissement, une critique de la marchandise, Paris, Gallimard, 2017.
Id., p. 107.
Charles Baudelaire, « Le peintre de la vie moderne », in L’art romantique, vol. III, Paris, Calmann-Lévy, 1885, p. 68-69.
Boltanski et Esquerre, op. cit., p. 169.
Ibid.
Id., p. 312.
Id., p. 244
La double exposition de Damien Hirst, Treasures from the Wreck of the Unbelievable qui s’est tenue à Venise d’avril à décembre 2017 était en tout point un cas d’école, riche d’enseignements sur notre économie contemporaine et son rapport à l’art. Au vu de l’importance quantitative de l’exposition, il semble que l’artiste ait pris le temps…