L’artiste nigériane Ndidi Dike se penche depuis plusieurs années sur « la malédiction des ressources ». Il s’agit du fléau qui frappe les pays riches en ressources (minières, pétrolières, forestières), ressources qui, en attisant les convoitises, provoquent destructions, spoliations, corruption et conflits. Son œuvre, tout en subtilité, apporte un soin à des matériaux spécifiques (latex, cuir, rotin ou coltan), à leur circulation et à leurs effets.
En 2017, au cours d’une résidence de plusieurs mois à la Villa Vassilieff – Pernod Ricard Fellowship à Paris, l’artiste a donné naissance à une nouvelle série de sculptures et d’installations dont l’aspect d’abord séduisant levait progressivement le voile sur les récits complexes liés à la mainmise des élites locales et des groupes d’intérêts étrangers…