Les années 2010 ont vu se répandre l’économie numérique et fleurir à travers le monde de nombreuses plateformes telles que Wikipédia, Amazon Mechanical Turk, Leboncoin, Airbnb, Uber, ou BlaBlaCar. Parmi cette diversité ont cru des sociétés, dites plateformes de travail, qui organisent des médiations entre des clients et des travailleurs, et dont les enseignes de livraison de repas à vélo, telles que Deliveroo, Foodora ou UberEats, ne sont qu’un de leurs multiples avatars. Elles propulsent dans la ville une cavalerie vive de roues et de couleurs qui hennit sur les trottoirs, galope les rues, se cabre sur les places. Décor connu, mais des corps inconnus. Mais au fait c’est quoi être livreur à vélo ? C’est qui, c’est quand, c’est où, c’est comment ? Et qu’est-ce que ça signifie d’être téléguidé par son téléphone, rythmé par un algorithme ? Qu’est-ce qu’elles appliquent ces applications ? Alors enquêter pour élucider, enquêter sur le terrain, donc pédales aux pieds et portable en mains ; enquêter, d’un autre côté de la plateforme. Enquêter telle une performance….
Ça a débuté comme ça : un dimanche soir de l’hiver gelant, je pédale pour gagner ma zone de départ et “rejoindre [la] communauté des coursiers”, enfin, après avoir cliqué il y a longtemps déjà sur le bouton Postulez maintenant et vous pourrez commencer dès demain. Demain était dans 45 jours. 45 jours où j’ai…
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