En Afrique du Sud, Mary Sibande, Donna Kukama et Nondumiso Msimanga s’approprient les monuments érigés dans l’espace public pour renverser des symboles politiques que le pouvoir blanc a imposés pendant plus d’un siècle. Outre cette remise en cause de l’Histoire, ces trois artistes dénoncent le fléau des violences sexuelles qui se développe en toute impunité dans leur pays.
Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est le pays qui connaît le plus fort taux de viols au monde : en 2013, une étude [Lien : http://www.sasdirtylaundry.co.za/rape-statistics.php] du Medical Research Council révèle que jusqu’à 3 600 viols peuvent être commis chaque jour dans le pays. Seulement une personne sur treize dénonce ces crimes aux autorités selon l’Institute for Security Studies.
« Rhodes Must Fall » scandent les étudiants sud-africains de l’université du Cap en mars 2015 en s’attaquant à la statue du général Cecil Rhodes qui trône à l’entrée du campus. Le monument en bronze datant de 1934 est érigé comme un rappel de la suprématie blanche dans ce pays où l’apartheid a sévi jusqu’en 1994. Riche…