Lillian et Frank Gilbreth
Né en 1868 à Fairfield dans le Maine (États-Unis), Frank Gilbreth délaisse ses études secondaires pour devenir maçon. Ses expériences pour optimiser son rendement lui inspireront ses premières recherches sur l’organisation du travail. De sa rencontre avec Lillian Moller, psychologue et ingénieure, naissent un binôme scientifique et une entreprise de construction – qui fera fortune au lendemain du tremblement de terre de San Francisco en 1906 –. Utilisant la caméra comme outil de recherche, il filme les gestes des ouvriers et s’intéresse notamment aux mouvements de la main qu’il codifiera. Il transposera ces observations dans de nombreux domaines, de la chirurgie à l’armée où ses techniques de démontage et remontage d’armes à feu les yeux fermés ont longtemps été enseignés à travers le monde. Complémentaires de ceux de Frédérick Winslow Taylor, les travaux des Gilbreth cherchaient essentiellement à rationaliser les mouvements, pour éliminer les gestes inutiles. La pratique des Gilbreth visait à accélérer la cadence des ouvriers au niveau micro, sur le poste de travail tandis que Taylor avait une vue d’ensemble (gestes, chaîne de production, salaires…) Leurs travaux étaient complémentaires de ceux de Taylor et avaient pour but premier d’augmenter la productivité des ouvriers. Après le décès de Frank Gilbreth, Lillian s’illustrera comme fondatrice d’une branche de l’économie « domestique », autrice de nombreux brevets pour les arts ménagers, première femme à enseigner dans une école d’ingénieur et maître de conférence au MIT (Massachussets Institute of Technology)
Articles liés à Lillian et Frank Gilbreth